mercredi 15 novembre 2006

Quand on prend le pouls...

41 heures après notre départ de Montréal, je suis enfin arrivé à Kamsar. On y est installé depuis 3 jours. J'ai fait l'exploration de l'environnement et pris le poul de la population qui en fait autant avec nous. Je vais de surprises en surprises. Je croyais qu'on en avait beurré épais en me prévenant de certains aspects mais on en voie de toute les sortes.

Ici, la maison est relativement confortable mais mon lit laisse un peu à désirer en matière de matelas et oreillers. Je m'ennui de mon Sears Posturpedic. J'ai un peu mal au dos, mais je ne saurais dire si c'est le lit qui est en cause, le fait d'être constamment debout à travailler ou la multitude de nids de poules qu'on rencontre dans les rues de kamsar.

Nous avons à notre service un hommme de ménage, imaginez.. Et puis on a des gardiens de propriété soir et nuit sensés faire le tri des indésirables. Malgré tout on cogne régulièrement à notre porte pour nous vendre des fruits, légumes, petites sculptures, colliers, objets de toute sortes. Aujourd'hui trois jeunes filles sont venues cogner à la porte pour me "visiter" (moment d'imagination......, OK, terminé). Un peu plus tard un autre (un homme cette fois) cognait et avait besoin d'être aidé...; d'ailleurs les vendeurs de breloques ont tous une femme qui vient d'accoucher de jumeaux, ou un voyage d'urgence pour enterrer sa vieille mère, ou une autre histoire du genre... Bref, le mot est passé, il y a un groupe de nouveaux "fôtés" (on nomme ainsi les blancs étrangers) in town..., y'a du cash frais. Chacun a sa source d'économie secondaire. Lorsqu'on est approche par quelqu'un il semble qu'il y ait toujours un intérêt caché derrière le sourire. Mais l'attitude est malgré tout positive. On a à notre disposition des véhicules qui en ont vu pas mal. Tous des véhicules de type pick-up, jeep ou VUS diesel de marques chinoises ou autres asiatiques et manuels en plus. C'est du sport. Mais çà permet de visiter la ville (2500 habitants) de Kamsar (une CBG-Town) et d'y faire nos courses.

On a fait l'épicerie au magasin général du coin, le plus gros magasin en ville: il y a davantage de stock et variété chez Boucherie Mtl-Est... et les prix sont le double de ce qu'on paierait à Montréal. Alors si j'en voie un se plaindre chez IGA de ne pas y trouver sa marque de biscuit... J'ai enfin réussi à obtenir un abonnement internet après 3 jours d'efforts et une carte d'appel interurbains.

Ce soir c'est la soirée des "expatriés", (c'est ainsi qu'on nomme les étrangers dans le coin) pour la cinquantaine de "fotés" qui se réunissent au club du coin. C'est à ce jour le "meilleur" restaurant qu'on a en ville. Pas pire mais pas grand variété. J'ai un peu mal au bloc alors je ne sais pas si je vais y rester après y avoir mangé. Il a fait près de 37 ° aujourd'hui et le groupe s'est montré indiscipliné. Pas facile à contrôler et rester 8 heures debout à coacher çà épuise... Et puis je n'ai toujours pas rattrapé mon retard de sommeil car j'ai veillé tard hier soir.

Hier soir on a reçu des natifs qui nous ont un peu mis au parfum quant à la culture du pays. Je touve qu'il est trop tôt pour conclure mais il semble qu'en général la corruption aux hauts niveaux est endémique et çà percole plus ou moins aux bas échelons. En gros, une culture de "commandites" en haut lieux, bien branchés sur les ministres de la capitale, et des habitants (un peu "Bougons") qui tentent de s'en tirer un peu plus bas: genre se pointer à l'hopital subventionné par CBG, se plaindre, obtenir des médicaments et les revendre au marché à ceux qui n'ont pas accès.... Ces derniers sont très conscients de la corruption. Alors parfois, çà pete. C'est ainsi que dernièrement, après qu'on ait tenté de couper dans la "bougonnerie" du peuple en resserrant les contrôles, certains hauts placés (connus pour avoir les mains dans le pot de beurre) se sont retrouvés sur une liste de 14 indésirables et forcés de s'exhiler dans la capitale suite à une révolte des femmes de Kamsar. Mais c'est à se demander s'ils pourront un jour s'en tirer et foutre la merde hors du pays. C'est pas demain la veille.

C'et tout pour aujourd'hui. Donnez-moi des nouvelles.

Pôpa.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Alain,

Je pense à toi et grâce au blogue nous pouvons suivre tes péripéties en terre africaine. C'est tout un autre monde ce monde-là.

Tu as l'air à bien te défendre jusqu'à présent...

Ici, à Montréal, il fait chaud, il pleut toujours... pas beaucoup de soleil. Toi tu emmagasines du soleil pour le reste de l'hiver...

Quelle expérience tu fais ! Tu élargis les frontières de ta tente... peut-être te sens-tu un peu trop étiré ces jours-ci. Peut-être auras-tu un petit répit en fin de semaine...

Bon courage, lâche pas...

Carole

Anonyme a dit…

Cher « Beau » - frère,

Quel reporter tu fais avec tes reportages d'heure en heure de ton séjour en Guinée...

Je visite ton blogue régulièrement et te lis religieusement avec grand intérêt !

Profite de la plage et du petit répit qui s'en vient !

Il a fait un peu soleil ce matin avec de la pluie, du soleil, un autre système s'avance et nous donnera encore de la pluie...

Salut et au plaisir de te relire...

One down, three to go ! (semaines)

Carole